La Bibliothèque des Grands Voiliers

 

LA VOILE EN MILLE PHOTOS
Ollivier Puget - Éditions Solar - 149FF

Après le succès de son précédent livre "les plus beaux Voiliers du Monde", paru en 1997, Ollivier Puget a repris la mer à bord des grands voiliers: il nous revient avec un livre richement illustré de mille photographies consacré à l'histoire de la marine à voile, l'Antiquité jusqu'aux voiliers modernes de course. Il y est question des plus belles histoire de mer, et en particulier du cinq-mâts barque "LA FRANCE", auquel est consacré une double page. 

Extraits du livre (page 66/67)

France II
le plus grand voilier du monde

"LA FRANCE" par Philippe CONRAD
peinture de Philippe Conrad. Avec ses 6350m2 de voilure, ses 150m de longueur extrême, ses mâts culminant à 64 mètres, la constructions de ce navire représentait une véritable prouesse technologique.

Couplant l'activité de fret à celle de la croisière (envisagée dans ses moindres détails puisque les passagers bénéficiaient même de la balnéothérapie) ce navire, boudé par les officiels, fut méconnu du public français.

Il suscita en revanche l'admiration des Anglo-Saxons tels Lubbock, déclarant, après une visite à bord : "Avancer vers son gaillard d'avant donnait l'impression de gravir une colline".

Ce n'est qu'en 1994 que les plans du cinq-mâts, conservés au registre du Lloyd's, établirent que la France avait possédé le plus grand navire à voiles jamais construit. Après quatre ans d'études, à l'initiative de Bernard Bouygues et avec le soutien d'Éric Tabarly, le projet de reconstruction du cinq-mâts est présenté à Brest 96. I1 ne s'agit pas de reconstituer l'original mais d'en faire un navire moderne de croisière développant les missions suivantes : navire ambassadeur national, vitrine de l'art de vivre français et de la francophonie; navire d'application pour les écoles de marine marchande, d'hôtellerie embarquée, de tourisme maritime et de croisière

Equipage de France II, vers 1916. Collection Le Toullec / Orvelin
Armé d'un équipage de seulement 45 hommes, le cinq-mâts était doté de systèmes d'assistance aux manœuvres qui allégeait considérablement la charge de travail.

La construction apportera aux entreprises françaises 1 200 000 heures de travail. La visite du chantier est payante. Le quai d'armement de Caen intègre les aspects d'apprentissage, d'insertion, de formation et de présentation des métiers de la mer, qui, se prolongeront après le lancement du navire au sein d'une académie maritime. Le financement fait appel aux partenariats industriels et a une souscription nationale, couplée à un dispositif, essentiel, de défiscalisation.

En 1919, la décision de lui retirer ses deux moteurs Schneider de 900 cv chacun, lui fut fatale : le 11 juillet 1922, par calme plat, il s'échoue sur le récif de Ouano en Nouvelle-Calédonie avant d'être abandonné par son armateur. Restée quasiment intacte jusqu'en 1944, l'épave servit de cible d'entraînement aux bombardiers américains. Aujourd'hui, une partie de la coque reste encore visible su le récif.

Représentatif des performances des entreprises françaises, le futur cinq-mâts sera un navire moderne aux solutions techniques d'avant-garde. 

Propriété de l'Association France II Renaissance, le navire battra pavillon français.

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Timonerie, par Jacques
Pierrejean, architecte
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© France II Renaissance  05 May 2007